vendredi 22 juin 2012

8ème séance, 27 juin. Ludovic Teneze; Football et guerre: similitudes, oppositions, complémentarités.

Bonjour à tous,

La 8ème et dernière séance de l'année sera consacrée au football et à la guerre.

Voici un court résumé:

Notre recherche se fonde sur une comparaison des œuvres de Sun Tzu et de Carl Von Clausewitz sur la guerre, avec l’objectif de dégager des points communs et des divergentes sur les plans institutionnels, organisationnels et fonctionnels. Cette étude préalable nous permet de définir la guerre selon deux visions différentes et de mettre en évidence d’une part, des principes à suivre, et d’autre part différentes formes de guerre : offensive, défensive, totale… 
Notre hypothèse sera de montrer les similitudes entre la guerre et le football depuis 150 ans. Cette théorie peut être illustrée selon trois axes : l’évolution des lois du jeu, l’histoire des systèmes de jeu et les principes tactiques de jeu.
Au delà des métaphores pour comparer le football et la guerre, ces trois axes se combinent pour valider l’hypothèse d’un affrontement envisagé comme une guerre symbolique, stratégique et psychologique. En suivant la thèse de Clausewitz, il est possible d’étudier le sport et notamment le football, comme un instrument politique, une forme édulcorée de guerre qui se prolonge entre les nations avec une glorification des vainqueurs.  
La séance aura lieu le mercredi 27 juin de 16 h à 18 h à la faculté de STAPS Paris Descartes au 1 rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris (métro et tramway, Porte de Versailles), au 3e étage de la faculté dans la salle du laboratoire GEPECS.

Nous réfléchissons également à modifier le mode d'organisation du REDESP pour l'année prochaine afin que le maximum d'étudiants en sciences sociales du sport y trouvent leur compte. N'hésitez pas à nous transmettre vos suggestions pour que cet espace de rencontre continue de vivre.

jeudi 31 mai 2012

7e séance, 6 juin : Peter Marquis sur les Sports américains et la grande guerre et André Tessier sur le hockey au Quebec et la mondialisation.

Bonjour à tous


La septième séance du REDESP2 comptera deux interventions pour le prix d'une et le continent nord-américain y sera à l'honneur. Voici les résumés
:

Peter Marquis (fondateur du REDESP et Maitre de Conférence en études américaines à l'Université de Rouen) interviendra sur
les Sports américains et la Grande guerre :
En avril 1917, quand le président Wilson déclare la guerre à la Triple Entente, l'’armée américaine n'’est guère en mesure de mener celle-ci. Le sport est alors hissé au rang d'’instrument de choix pour préparer les 2 millions de soldats qui forment en 1918 l’'American Expeditionary Force du général Pershing. Premièrement, il s’agit de veiller au moral (et à la moralité) des troupes en leur fournissant l’'occasion de se divertir loin des bars et des bordels. Mais le sport est aussi l’'antichambre du combat : on souligne la similitude entre le lancer d’'une balle de base-ball et celui d’'une grenade. Globalement, les métaphores sportives dédramatisent l’'angoisse du combat du Doughboy inexpérimenté et déraciné. Enfin, la pratique de sports exclusivement américains révèle l’'ambition d’une armée américaine qui ne veut pas s’'amalgamer aux contingents alliés afin de marquer sa supériorité. Pour beaucoup, la domination militaire de l’'AEF à la fin 1918 (Marne, Meuse-Argonne) est d'’ailleurs inséparable des victoires sportives américaines lors des Jeux Interalliés de 1919. Notre présentation tentera donc de répondre aux questions suivantes : quels sports américains furent pratiqués en Europe pendant la Première guerre mondiale, où, et par quels moyens ? Quel fut l’'impact de ces pratiques sur le contingent américain, mais aussi sur les soldats alliés et les populations civiles ? Quelle place occupe ce sujet dans l'’histoire des transferts culturels franco-américains?

Ensuite,  André Tessier  (EHESS, Institut Marcel Mauss LIAS) proposera une communication sur  Identité et culture : le hockey au Quebec et la mondialisation :

L’intention est de démontrer comment le hockey au Canada joue un rôle prépondérant, et particulièrement au Québec, dans la définition revisitée de l’identité et de la culture. Une approche anthropologique du sport inspirée de mes notes de recherche sur le terrain.
Il y a plusieurs échelles d’identité qui sont associées au hockey.  À l’échelle nationale, l'identité canadienne et la compétition internationale unissent le pays.  Ce sport est probablement l’un des rares dénominateurs communs qui relie les deux entités linguistiques et culturelles.  À l’échelle provinciale, l’identité est associée à leurs équipes et ligues respectives.  Le niveau suivant est associé à différents clubs qui, souvent, portent les noms et les couleurs de leur localité. En outre, il y a l'équipe identifiée par ses joueurs qui symbolise l'esprit d'équipe telle que forgée par les victoires, les défaites, les défis et les frustrations. Et enfin, il y a l'identité du capitaine, le «chef de la tribu». Ensemble, ces identités se fusionnent pour former un sentiment d'unité et d’appartenance ou non, un système de croyances.
Deuxièmement  nous aborderons les thèmes de culture et d’enculturation. Cette fonction joue un rôle éducatif de transmission des éléments sociaux qui composent la culture.  Par exemple, dans le cas de la culture au sens large, une équipe de hockey qui partage des valeurs très mondialisées telles la compétitivité et l'élitisme s’inter-influencent jusqu’à un certain niveau d’homogénéité.  On crée consciemment ou inconsciemment un sentiment d’appartenance car on partage sensiblement les mêmes valeurs, les mêmes objectifs, on « s’enculturalise », on devient un joueur de hockey.  
Toutefois cette analyse doit être traitée dans une perspective de mondialisation de la culture car l’identité s’y déploie également, en bout de ligne, à cette échelle.

La séance aura lieu le mercredi 6 juin de 16 h à 18 h à la faculté de STAPS Paris Descartes au 1 rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris (métro et tramway, Porte de Versailles), au 3e étage de la faculté dans la salle du laboratoire GEPECS.

Nous réfléchissons également à modifier le mode d'organisation du REDESP pour l'année prochaine afin que le maximum d'étudiants en sciences sociales du sport y trouvent leur compte. N'hésitez pas à nous transmettre vos suggestions pour que cet espace de rencontre continue de vivre.

mercredi 23 mai 2012

6e séance du REDESP2 Hugo Juskowiak : la fabrication des footballeurs professionnels dans le Nord / Pas-de-Calais

Sixième séance du REDESP2 le mercredi 30 mai 2012 de 16h à 18h à la faculté de STAPS de Paris-Descartes, au 1 rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris (métro  et tramway Porte de Versailles), au 3e étage de la faculté, dans la salle du GEPECS.  

Voici le résumé d'Hugo  Juskowiack (UNiversité d'Artois Sherpas-CREHS)
:

Cette communication aborde les grandes lignes développées dans ma thèse en STAPS soutenue en décembre 2011. Ce travail de doctorat est consacré à la sociologie de la formation au métier de footballeur. Il s’agit de comprendre comment on devient, ou non, joueur de football professionnel, aussi bien du point de vue de celui qui vit la formation (le joueur) que de celui qui la fait (le formateur). Pour cela, nous avons mené une série d’entretiens (quatre-vingt dix) et d’observations (cinquante séances d’entraînement et deux semaines d’immersion continue) dans les trois clubs professionnels de la région Nord / Pas de Calais que sont le Racing Club de Lens, Le Lille Olympique Sporting Club et le Valenciennes Football Club ainsi qu’au centre fédéral de préformation de Liévin. La démarche de comparaison entre différentes instances de formation que nous avons adoptée permet d’emblée de questionner l’unicité supposée du système de formation « à la française ». En parallèle de cette comparaison des lieux de formation, le recours au concept de carrière permet, en observant l’entrée, le déroulement et la sortie de la formation, de mettre en evidence l’absence de linéarité dans les trajectoires qui amènent au professionnalisme. C’est au cours de plusieurs étapes rythmées par moments clés, en côtoyant divers groupes et segments professionnels que se structure progressivement une identité professionnelle de joueur de football de haut niveau. Mais si les lauréats sont à l’évidence devenus des professionnels d’un système de formation hyper sélectif et incertain, sont-ils, pour autant préparés à affronter le marché du travail des footballeurs ? Lorsque l’on sait que plus de la moitié des premiers contrats professionnels ne seront pas renouvelés, rien n’est moins sûr.

Venez nombreux!

mercredi 9 mai 2012

5ème séance du redesp2 le mercredi 16 mai 2012 :

Sylvaine Derycke (Centre d'Etudes Sociologiques et Politiques Raymond Aron - EHESS)

Titre : Conditions d’émergence de croyances et de pratiques rituelles chez des sportifs de haut niveau en athlétisme français.

Cette étude porte sur les conditions d’émergence de croyances et de pratiques rituelles de sportifs de haut niveau en athlétisme. Il s’agit de comprendre, dans une « immersion réflexive » étant moi-même athlète depuis de nombreuses années, quelles sont les formes spécifiques de ce croire et quels en sont les processus d’émergence.
Loin de considérer l’athlétisme comme une religion séculière, loin de comparer les athlètes de haut niveau à des moines ou des mystiques des temps modernes, cette étude permet d’apporter un éclairage sur les « réaménagements » contemporains du religieux et de comprendre comment un croire spécifique à l’activité peut germer en marge des religions institutionnelles. L’exposé se centrera sur l’histoire de la naissance de l’athlétisme sous sa forme moderne, sur le quotidien des sportifs au sein de l’INSEP, et enfin sur la description de l’expérience sportive individuelle en compétition.
Cette étude permet ainsi de comprendre comment un dispositif religieux sécularisé et réactivé par des mécanismes propres au sport de haut niveau est susceptible de faire germer du croire en dehors de la sphère des religions institutionnelles.

La séance aura lieu de 16 à 18 heures à la faculté de STAPS de Paris-Descartes, au 1 rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris (métro  et tramway Porte de Versailles), au 3e étage de la faculté, dans la salle du GEPECS.  

jeudi 29 mars 2012

 

4ème séance du REDESP2 le mercredi 4 avril 2012:

Constantin Pompiliu (Université de Bucarest et de la Faculté des sciences politiques - Université Libre de Bruxelles)
 
 
Le star minoritaire comme héros national dans la Roumanie communiste :
Le régime communiste a utilisé le sport pour créer des héros nationaux. Les minorités nationales et ethniques sont des entités altérées par la politique "rouge". Le sportif minoritaire est présenté comme un produit d’un système idéologique. Le phénomène de transformation est visible dans la Roumanie communiste, après la Seconde  Guerre Mondiale. Je propose une présentation interdisciplinaire, avec des concepts divers. Premièrement cest une étude historique et dans cette direction j’utilise des notions comme héros, minorité nationale et ethnique, discours politique, mémoire, indispensables dans lhistoire du sport.
Jimpose aussi un concept intéressant pour les sciences sociales du sport, dopage identitaire, qui désigne le processus communiste qui construit artificiellement une identité nationale à partir dune minorité nationale ou ethnique avec des méthodes diverses. Je cherche à définir cette notion. Je veux offrir une image concrète sur le phénomène de transformation avec des études de cas et en comparaison avec d'autres états communistes, dans lesquelles il était un processus similaire. Je veux introduire une section spéciale pour analyser une technique utilisée par le système communiste et qui change les noms avec une origine non-nationale avec des noms qui présentent une résonance autochtone. En Roumanie, nous avons les cas de Katilin Szabo (devenu Ecaterina Szabo), Hans Moser (devenu Ioan Moser) ou Laszlo Boloni (devenu Ladislau Boloni). En comparaison, en Bulgarie, il y a un cas célèbre Naim Suleimanoglu, devenu Nahum Shalamanov et en Albanie, le sportif Panagiotis Panou, originaire grecque, est devenu Panajot Pano, forcé par la politique communiste.
 
La séance aura lieu de 16 à 18 heures à la faculté de STAPS de Paris-Descartes, au 1 rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris (métro  et tramway Porte de Versailles), au 3e étage de la faculté, dans la salle du GEPECS. 

Venez nombreux...

lundi 19 mars 2012

troisième séance du REDESP2 le mercredi 21 mars 2012 : Youenn Riou

La troisième séance du REDESP2 aura lieu ce mercredi 21 mars, avec la communication de Youenn Riou (Laboratoire ESO, Le Mans), intitulée
"Conflit n'est pas violence. L'apprentissage de la distance inter-individuelle dans le cours d'EPS et la cours de récréation : entre négociation et conflit d'espace."

Voici un résumé de son intervention
"
Un constat et une observation sont à la base de mes interrogations : une violence scolaire, a priori, en constante augmentation et des actes qualifiés de violents qui se déroulent pour la plupart du temps dans la cour de recréation et lors de la leçon d’Éducation Physique et Sportive (EPS). Pourtant, et à y regarder de plus près, ces comportements ne relèvent pas systématiquement de violences. Certains ont assurément davantage trait à des conflits. En distinguant violence et conflit,  je propose une lecture plus anthropologique des chahuts en œuvre à l’école. Le distinguo entre violence et conflit peut sembler ténu, mais il devient essentiel et heuristique dès lors que l’on adhère à l’assertion suivante : la cour de récréation et la leçon d’EPS sont des lieux où le conflit constitue l’occasion d’un processus d’apprentissage des distances sociales. C’est ce processus d’apprentissage de la distance inter-individuelle, à l’œuvre à l’école, dont je tente de rendre compte dans ce travail. Cette thèse s’enracine dans un terrain ethnographique réalisé, d’une part, sous forme d’observations participantes en tant qu’enseignant d’EPS - dans plusieurs collèges et lycées du Val de Marne, au cours de l’année 2006-2007, complété par des observations, plus distanciées, réalisées entre 2008-2010 dans plusieurs établissements scolaires de la Sarthe avec comme butte témoin trois collèges investigués de manière assidue. Tout au long de ce travail, je tente de saisir comment les élèves, en expérimentant de manière régulière et répétée des situations conflictuelles, construisent la bonne distance à l’autre - la politesse dirait Schopenhauer –, et in fine l’altérité."

la séance aura lieu le mercredi 21 de 16 à 18 heures à la faculté de STAPS de Paris-Descartes, au 1 rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris (métro  et tramway Porte de Versailles), au 3e étage de la faculté, dans la salle du GEPECS.

Venez nombreux à cette occasion!

dimanche 29 janvier 2012

Intervention de Haïfa Tlili le mercredi 1er février

Bonjour à toutes et à tous, la seconde séance de 2012 est consacrée aux travaux de Haïfa Tlili (Université Paris-Descartes, GEPECS).

Titre: La réception des discours dominants en matière de santé et d'obésité. Le cas des jeunes femmes venant du Maghreb qui immigrent à Montréal: entre reproduction, paradoxes et négociation.

Résumé: Cette présentation se place dans le cadre d’un travail de recherche mené avec Geneviève Rail, professeure à l’Institut Simone de Beauvoir (Université Concordia, Montréal). Après avoir présenté le cadre de travail, j’aborderai rapidement les caractéristiques sociales en rapport avec la santé de la population qui vient du Maghreb et qui vit à Montréal. Les études qui donnent véritablement la parole à ces femmes sont rares. C’est dans un objectif féministe poststructuraliste et postcolonialiste, qu’on cherchera à montrer comment elles construisent leur corps, la santé et l’obésité dans un contexte d’acculturation et de discours dominants sur la santé et l’obésité. On constate que c’est avec complexité qu’elles se construisent. Elles vont majoritairement reproduire les discours dominants mais des paradoxes sont soulevés. En tant que sujet réflexif, une certaine forme d’hybridité est constatée ce qui permet d’ouvrir des espaces de discussions, de négociations pour ainsi adapter certains discours tout en apportant des résistances.  

La séance aura lieu le mercredi 1er février de 16 à 18 heures à la faculté de STAPS de Paris-Descartes, au 1 rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris (métro  et tramway Porte de Versailles), au 3e étage de la faculté, dans la salle du GEPECS. 

lundi 9 janvier 2012

Intervention de Valérie Schwob au redesp2 le 18 janvier.

Bonjour,

La première séance du REDESP2  de 2012 portera sur une intervention de Valérie Schowb intitulé :
"Savoir nager : une richesse culturelle.
Etude comparée de l’enseignement de la natation en France, au Sénégal et en Chine."

Voici un résumé  de sa communication :
"
Ma recherche a pour objet l’analyse comparative des méthodes d’apprentissage de la natation en Chine, en Afrique et en France.

Après un court rappel les hypothèses de travail, j’exposerai la construction méthodologique de ma recherche (construction des outils, recueil de données, problèmes et solutions rencontrées)
Je tenterais d’exposer les structures qui permettent aux jeunes d’apprendre à nager dans ces trois pays, les formations des enseignants (données issues des lectures, des entretiens et de l’observation)
Puis je ferais une présentation des premiers résultats de mon enquête sur des représentations de l’apprentissage et de l’eau dans ces trois pays.
Avant de conclure sur les réalités des différences culturelles de l’apprentissage de la natation"

la séance aura lieu le mercredi 18 de 16 à 18 heures à la faculté de STAPS de Paris-Descartes, au 1 rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris (métro  et tramway Porte de Versailles), au 3e étage de la faculté, dans la salle du GEPECS.