lundi 31 mars 2014

Deuxième séance de 2014 : Anais Déas, Sarah Pochon et Pierre Mignot, le 9 avril.

Bonjour,

Cette deuxième séance du REDESP de l'année universitaire aura le lieu le mercredi 9 avril et réunira les interventions de trois doctorants nous présentant l'évolution de leur travaux de recherche.

Voici leur résumés :


Anais Déas (ATER Université d'Artois)

Cette communication se propose de rendre compte de l’état d’avancement de mon travail de thèse débuté en septembre 2012. Ce travail de doctorat en sociologie concerne la structuration et la dynamique d’un marché de sportives professionnelles : précisément celui qu’animent les basketteuses en France. Il s’agit d’approcher la régulation de ce marché par le prisme d’un de ces acteurs (les joueuses), de comprendre comment elles « se placent », et en quoi les ressources mobilisées pour s’installer dans le métier et construire sa carrière dépassent les limites du terrain sportif.
En prenant appui sur une enquête par questionnaire étendue à l’ensemble des joueuses des première et deuxième divisions du championnat français (n=190), je montrerai que discuter de la régulation du marché nécessite de varier la focale pour s’approcher davantage des logiques individuelles. C’est pour cela que la posture méthodologique dite inductive sera privilégiée.
Cette communication me donnera aussi l’occasion de livrer quelques datas issues de cette première démarche vers le terrain : je souhaite particulièrement illustrer comment les acteurs gagnent leur place sur le parquet, et comment cette dernière dépend d’un jeu complexe mêlant stratégies individuelles et influences « extérieures ». Ces résultats participent ainsi à la construction de l’outil récoltant les données quantitatives, notamment en maçonnant sa proximité au terrain. La planification des entretiens de joueuses devra alors permettre de saisir le cœur des stratégies de placement développées par ces dernières.

Sarah Pochon (Université d'Artois)


« L’enseignement de l’Éducation physique et sportive dans les lycées d’excellence français ».



Qui n’a jamais entendu parler du lycée Henri IV de Paris ou du lycée Louis Le Grand ? La renommée de ces établissements parisiens n’est plus à faire. Chaque année, ces derniers se classent dans « le top 10 » des lycées de France dont le taux de réussite au bac est le meilleur.
 Mais finalement, que sait-on de ces établissements d’excellence ? Que sait-on des lycéens, des enseignants, des méthodes d’enseignement employées et des modes d’apprentissage exercés ? Comment les lycéens parviennent-ils à obtenir d’excellents résultats ? Comment la réussite des élèves façonne –t’elle la renommée de chacun de ces établissements ?
De la même façon, on peut s’interroger sur l’enseignement de l’éducation physique et sportive (EPS) dispensée dans ces établissements : quelles sont les activités sportives support de l’enseignement ? Quelle est la motivation des élèves pour la discipline ? Qui sont les enseignants et comment évaluent-ils la réussite ou non de leurs élèves ?
L’enjeu de mes recherches est bien sur d’apporter des réponses aux interrogations soulevées. L’objectif est d’aller observer le fonctionnement de l’EPS à l’intérieur de ces établissements, de saisir les clefs de la réussite motrice et éducative des lycéens et d’avoir une vision plus nette de ce qu’est une leçon d’EPS dans un établissement réputé pour la qualité de ses enseignements.

Pierre Mignot(ATER IUT MMI Castres, Université Paul Sabatier à Toulouse)

Journalistes et publics de footballs : parole experte, parole profane  dans le cadre des constructions des représentations médiatiques.



Le travail proposé ici connaît pour origine la thèse commencée en 2009 portant sur « Les représentations médiatiques des publics de football dans la presse spécialisée de 1946 à 2010 ». Dans le cadre de cette réflexion, il est question d'étudier des clubs du championnat de France et de leur traitement médiatique par le journal L’Equipe. C’est l’occasion pour moi de vous présenter une partie de mes résultats de recherche. Ce travail de thèse porte d’une part sur l’étude de l’évolution de la dénomination des publics et d’autre part sur la place de leur parole dans le journal.
Tout d’abord, je propose lors de cette intervention une mise au point méthodologique portant sur la notion de représentations médiatiques. En effet ces dernières participent à la construction du monde du football. Si nous souhaitons analyser le traitement médiatique des publics c’est aussi dans l’optique de comprendre le monde du football. Dans le cadre de cette réflexion, il ne s’agit pas d’étudier les publics de football en tant que telle, comme Bromberger (1995), mais de voir comment se construisent leurs représentations médiatiques. Ainsi, nous allons nous centrer sur un journal, L’Equipe qui est en France la référence en matière de médias sportif. Notre propos vise à analyser deux champs spécifiques : celui des publics de football et celui de la presse écrite qui rend compte de la place de ces derniers. La méthodologie mise en œuvre est double :
-                     Une approche historiographique de la presse sportive et du football. Il s'agit de voir comment se construisent les représentations médiatiques au regard de la théorie des représentations historiques (Chartier, 1989) et des échelles historiques (Revel, 1996).
-                     Une approche qualitative fondée sur l'analyse des discours (Charaudeau, 1997). Il nous faut nous questionner sur l'évolution de la presse sportive par une étude du travail des journalistes sportifs (Ohl, 2001). Mais il est aussi question d’une réflexion sur le positionnement des discours dans le journal entre parole experte et parole profane (Touboul, 2006).
Lors de cette intervention, nous analyserons les rapports qui existent entre le journal sportif (Ruellan Denis, Pelissier Nicolas, 2003) et les publics dans le cadre des constructions des représentations médiatiques. Au-delà de l’étude des occurrences et de la dénomination des publics, le journal laisse une place importante à la parole des publics et, ce, sous différentes formes. Entre expert et profane comment se positionne la parole des publics vis-à-vis de celle du journaliste ? Il nous faut alors réfléchir à l’évolution du métier de journaliste sportif et ses transformations. De plus, l’analyse porte sur le contexte de la prise de parole des publics et leur positionnement au sein du discours du journaliste.

La séance aura donc lieu le  mercredi 9 avril de 14h à 18h à l'UFR STAPS Paris Descartes, au 1 rue Lacretelle dans le XIVe arrondissement de Paris, au 3e étage de la faculté, dans la salle du laboratoire TEC (à droite après les escaliers).
Venez nombreux!
De la même façon, nous envisageons de proposer l'animation du REDESP à de nouvelles personnes. Il est important qu'un réseau comme celui-ci, aussi petit peut-il être, se poursuive pour permettre à tous de s'entraîner à présenter des communications et d'échanger sur les thèmes qui nous sont chers. Nous attendons vos propositions ici même ou sur notre mail redesp2@gmail.com.... To be continued......