Voici le résumé d'Hugo Juskowiack (UNiversité d'Artois Sherpas-CREHS) :
Cette
communication aborde les grandes lignes développées dans ma thèse en STAPS
soutenue en décembre 2011. Ce travail de doctorat est consacré à la sociologie
de la formation au métier de footballeur. Il s’agit de comprendre comment on
devient, ou non, joueur de football professionnel, aussi bien du point de vue
de celui qui vit la formation (le joueur) que de celui qui la fait (le
formateur). Pour cela, nous avons mené une série d’entretiens (quatre-vingt
dix) et d’observations (cinquante séances d’entraînement et deux semaines
d’immersion continue) dans les trois clubs professionnels de la région Nord /
Pas de Calais que sont le Racing Club de Lens, Le Lille Olympique Sporting Club
et le Valenciennes Football Club ainsi qu’au centre fédéral de préformation de
Liévin. La démarche de comparaison entre différentes instances de formation que
nous avons adoptée permet d’emblée de questionner l’unicité supposée du système
de formation « à la française ». En parallèle de cette comparaison des lieux de
formation, le recours au concept de carrière permet, en observant l’entrée, le
déroulement et la sortie de la formation, de mettre en evidence l’absence de
linéarité dans les trajectoires qui amènent au professionnalisme. C’est au
cours de plusieurs étapes rythmées par moments clés, en côtoyant divers groupes
et segments professionnels que se structure progressivement une identité
professionnelle de joueur de football de haut niveau. Mais si les lauréats sont
à l’évidence devenus des professionnels d’un système de formation hyper
sélectif et incertain, sont-ils, pour autant préparés à affronter le marché du
travail des footballeurs ? Lorsque l’on sait que plus de la moitié des premiers
contrats professionnels ne seront pas renouvelés, rien n’est moins sûr.
Venez nombreux!
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