Bonjour à tous
La septième séance du REDESP2 comptera deux interventions pour le prix d'une et le continent nord-américain y sera à l'honneur. Voici les résumés :
Peter Marquis (fondateur du REDESP et Maitre de Conférence en études américaines à l'Université de Rouen) interviendra sur les Sports américains et la Grande guerre :
La septième séance du REDESP2 comptera deux interventions pour le prix d'une et le continent nord-américain y sera à l'honneur. Voici les résumés :
Peter Marquis (fondateur du REDESP et Maitre de Conférence en études américaines à l'Université de Rouen) interviendra sur les Sports américains et la Grande guerre :
En
avril 1917, quand le président Wilson déclare la guerre à la Triple
Entente, l'’armée américaine n'’est guère en mesure de mener celle-ci.
Le sport est alors hissé au rang d'’instrument de choix pour préparer
les 2 millions de soldats qui forment en 1918 l’'American Expeditionary Force du
général Pershing. Premièrement, il s’agit de veiller au moral (et à la
moralité) des troupes en leur fournissant l’'occasion de se divertir
loin des bars et des bordels. Mais le sport est aussi l’'antichambre du
combat : on souligne la similitude entre le lancer d’'une balle de
base-ball et celui d’'une grenade. Globalement, les métaphores sportives
dédramatisent l’'angoisse du combat du Doughboy inexpérimenté et
déraciné. Enfin, la pratique de sports exclusivement américains révèle
l’'ambition d’une armée américaine qui ne veut pas s’'amalgamer aux
contingents alliés afin de marquer sa supériorité. Pour beaucoup, la
domination militaire de l’'AEF à la fin 1918 (Marne,
Meuse-Argonne) est d'’ailleurs inséparable des victoires sportives
américaines lors des Jeux Interalliés de 1919. Notre présentation
tentera donc de répondre aux questions suivantes : quels sports
américains furent pratiqués en Europe pendant la Première guerre
mondiale, où, et par quels moyens ? Quel fut l’'impact de ces pratiques
sur le contingent américain, mais aussi sur les soldats alliés et les
populations civiles ? Quelle place occupe ce sujet dans l'’histoire des
transferts culturels franco-américains?
Ensuite, André Tessier (EHESS, Institut Marcel Mauss LIAS) proposera une communication sur Identité et culture : le hockey au Quebec et la mondialisation :
L’intention est de démontrer comment
le hockey au Canada joue un
rôle prépondérant, et particulièrement au Québec, dans la définition revisitée
de l’identité et de la culture. Une approche anthropologique du sport inspirée
de mes notes de recherche sur le terrain.
Il y a plusieurs échelles d’identité qui sont
associées au hockey. À l’échelle
nationale, l'identité canadienne et la compétition internationale unissent le
pays. Ce sport est probablement l’un des
rares dénominateurs communs qui relie les deux entités linguistiques et
culturelles. À l’échelle provinciale,
l’identité est associée à leurs équipes et ligues respectives. Le niveau suivant est associé à différents
clubs qui, souvent, portent les noms et les couleurs de leur localité. En
outre, il y a l'équipe identifiée par ses joueurs qui symbolise l'esprit
d'équipe telle que forgée par les victoires, les défaites, les défis et
les frustrations. Et enfin, il y a l'identité du capitaine, le «chef de la
tribu». Ensemble, ces identités se fusionnent pour former un sentiment d'unité
et d’appartenance ou non, un système de croyances.
Deuxièmement nous aborderons les thèmes de culture et d’enculturation.
Cette fonction joue un rôle éducatif de transmission des éléments sociaux qui
composent la culture. Par exemple, dans
le cas de la culture au sens large, une équipe de hockey qui partage des
valeurs très mondialisées telles la compétitivité et l'élitisme s’inter-influencent
jusqu’à un certain niveau d’homogénéité.
On crée consciemment ou inconsciemment un sentiment d’appartenance car
on partage sensiblement les mêmes valeurs, les mêmes objectifs, on « s’enculturalise »,
on devient un joueur de hockey.
Toutefois cette analyse doit être traitée
dans une perspective de mondialisation de la culture car l’identité s’y déploie
également, en bout de ligne, à cette échelle.
Nous réfléchissons également à modifier le mode d'organisation du REDESP pour l'année prochaine afin que le maximum d'étudiants en sciences sociales du sport y trouvent leur compte. N'hésitez pas à nous transmettre vos suggestions pour que cet espace de rencontre continue de vivre.
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