La saison 2014 reprend sous la forme de deux journées qui compileront les interventions des personnes souhaitant participer au REDESP cette année. A savoir une séance le vendredi 28 mars et une seconde le mercredi 9 avril.
La première séance du 28 mars regroupera les communications de deux intervenants : Haifa Tlili (Chercheuse postdoctorale à l'Université Paris Descartes) et Pierre Cédric Tia (Doctorant en sociologie du travail sportif à l'Université d'Evry.
Voici les résumés de leurs prochaines interventions :
Haifa Tlili :
Aujourd’hui
mes travaux de recherche se portent sur 2 thématiques différentes et complémentaires :
1/ La construction de la santé et de l’obésité des jeunes femmes venant du
Maghreb, de « culture arabo-musulmane » qui vivent dans différents
contextes interculturels (Montréal, Paris et Sfax -Tunisie). 2/ Pourquoi les
filles des quartiers dits
« sensibles » « prioritaires » ne pratiquent pas de
sport ? Quels sont les freins et leurs motivations lorsqu’on parle de
« sport » ?
Dans
ces deux thématiques on fait référence aux théories féministes
poststructuralistes. En donnant la parole aux filles, on interroge la
construction du corps, les discours de référence, mais aussi les résistances et
les éventuelles négociations. Il est alors possible de mettre en valeur les
paradoxes et les ambiguïtés, qui rendent les filles complexes et hétérogènes. En
représentant les discours de référence, il est alors possible de déconstruire
les stéréotypes et de trouver des leviers d’action pour mieux accompagner les
jeunes femmes. Après une première partie réflexive méthodologique, j’aborderai
le cadre de la recherche action sur le rapport au sport des filles, pour faire
émerger l’originalité de ce travail et les répercussions attendues.
Pierre Cédric Tia : Le devenir socio-professionnel des ex-apprentis footballeurs
L’apprentissage du métier de footballeur nécessite inéluctablement,
sauf exception, un passage au sein du Centre de Formation de Football (CFF)
d’un club de football professionnel. Les jeunes (entre 15 et 21 ans)
pensionnaires de ces centres ayant le statut d’apprentis, travaillent chaque
jour à leur perfectionnement footballistique dans l’expectative d’embrasser une
carrière professionnelle. Néanmoins, ils sont pour la plupart rattrapés par une
réalité sociale particulière. En effet, l’intégration d’un CFF ne signifie
aucunement l’assurance de devenir footballeur puisque 80 à 90% des apprentis
seront évincés sans parvenir au professionnalisme.
Nous
nous évertuerons donc à mettre en exergue les conséquences de cette éviction,
dans le devenir socioprofessionnel des ex-apprentis footballeurs. Car au-delà
de l’échec sportif, demeure une disqualification sociale pour de jeunes
individus qui subitement sont enjoins, de se projeter autrement
socioprofessionnellement que par le football. Que faire lorsque l’on n’a jamais
pensé à un autre métier que celui-ci ? Comment gérer ce précoce
déclassement professionnel et s’orienter différemment ? La réponse demeure
ambivalente pour nombreux ex-apprentis. Continuer d’aspirer au football
professionnel par l’intermédiaire de l’amateurisme ou se résigner à un autre
métier ? Les choix professionnels de ces jeunes individus ne se feront pas
sans maux, sans tiraillement entre leur volonté de reconnaissance sociale
par le football et la nécessité de construction d’une carrière professionnelle
alternative. Ce travail de thèse s'évertue donc à mettre en lumière les dessous
de l'excellence footballistique.
Mots
clés : centre de formation de football - ex-apprentis footballeurs –
reconversion – carrière – trajectoire.
La séance aura donc lieu le vendredi 28 mars à la faculté de STAPS de Paris Descartes, au 1 rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris de 15h à 18h, au 3e étage de la faculté dans la salle du laboratoire du TEC (à droite après les escaliers).
Venez nombreux!
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